Jeudi 5 mai 2011
Depuis quelques jours, les acacias de mon quartier sont absolument couverts de fleurs blanches
en grappesparfumées mais les branches sont tellement hautes, et chaque année à la même époque,
je repense à ces beignets sucrés ou salés que je confectionnais en avril-mai, il y a déjà longtemps.
Ce mot "beignet" me plaît car il me donne faim, je sens l'odeur de la pâte qui gonfle dès qu'on la plonge
dans l'huile brûlante, mes papilles et mon imaginaire sont en alerte et toutes les fleurs de courgettes,
d'acacias et autres plantes qui se mangent fabriquent une guirlande qui vient me titiller les narines et
me faire regretter le temps du potager.
Mais savons-nous vraiment l'origine du mot "beignet" ? Cela viendrait du mot "bun" d'origine celte qui
veut dire souche d'arbre mais aussi de "buygne" qui signifie bosse.
Scampi désigne les crevettes en beignets et les tempuras, mot japonais, parlent de beignets très
légers et croustillants de légumes ou de poissons que j'ai eu le plaisir de déguster dans le Pays du
Soleil Levant, l'été dernier.
Pour arrêter de saliver, parlons un peu argot : "Je vais te claquer le beignet" (je vais te gifler au visage),
cette fois-ci on ne rigole plus, on montre les dents et on devient tout rouge, fou furieux même.
On n'a plus vraiment faim et on rase les murs ou bien on prend ses jambes à son cou et on ne fait plus
trop le mariole. Des fois, on se demande ! Ce doit être l'époque qui veut ça ou bien l'air du temps.
Enfin, vivent les beignets et puis pour le reste, on attendra les cerises !