Samedi 5 mars 2011
Cela faisait quelques semaines que je n'avais pas poussé la porte d'un magasin de produits bio
et, ce matin, l'occasion m'en a été donnée.
J'étais en train de marcher dans un quartier situé à l'autre bout de la ville, l'enseigne attira mon
regard "Consommer nature" et ma curiosité fit le reste.
Je pris le temps de faire le tour des quelques rayons et, après avoir jeté un oeil sur les légumes et
les fruits franchement pas très attractifs et dont le prix finit de me décourager, je choisis de prendre
un paquet de 500 g de azukis, ces haricots rouges au goût très doux qu'il convient de cuire pendant
deux heures et un paquet de lentilles blondes.
Je me dirigeai tranquillement vers la caisse où devant moi une femme dans la quarantaine, d'allure
branchée, sans maquillage, terminait d'étaler ses achats pendant que le marchand tapotait les prix sur
sa calculette.
Il annonça d'une voix qui se voulait naturelle le montant de la facture: "Cela vous fait 150 euros" et la
femme tendit sans frémir ni grincer des dents sa carte bancaire ; en échange, il lui tendit le ticket de
caisse et la carte en retour en lui souhaitant un bon appétit et un bon week-end.
Avec mes deux paquets de légumes secs, nul doute que cela changeait de note et en tendant mes
3,50 euros j'étais assez contente de n'avoir pas à passer à la caisse trop souvent par ici. J'aime bien
diversifier mes aliments et aussi les endroits où je les achète.
En sortant du magasin, je pensais au marchand qui, dans son for intérieur, devait bien se frotter
les mains et se féliciter d'une si bonne matinée.