mardi 12 février 2013
J'ai rarement été aussi enthousiasmée après avoir vu un film en salle, et celui-ci est à voir sans hésiter
et sans modération car c'est une ode à la liberté rien de moins.
Haïfa Al Mansour est la première femme réalisatrice de cinéma saoudienne et elle a présenté son
film "Wadjda", tourné en Arabie Saoudite, à la Nostra de Venise. Elle a été sélectionnée et a été
récompensée en recevant le meilleur prix du film Art et essai.
Elle s'attaque avec finesse et parfois drôlerie aux tabous, à l'intolérance et à la rigidité implacable
des moeurs de son pays concernant les femmes mais les hommes sont embarqués sur le même
bateau.
La petite fille Wadjda est une rebelle et résiste dans sa vie quotidienne, elle a 12 ans, n'a peur de rien
et est prête à soulever des montagnes pour acquérir un vélo qui est interdit aux femmes dans son pays.
Haïfa Al Mansour a certainement été cette petite fille, libre dans sa tête, et par-delà les frontières, les
cultures, les langues, je salue cette femme et lui souhaite encore de réaliser de beaux films qui seront
primés et visionnés dans les salles de cinéma publiques de son pays.
Par son travail de cinéaste, elle contribue à faire vivre le débat sur l'ouverture de salles de cinéma
publiques en Arabie Saoudite, interdites depuis les années 1970.
Allez voir son film, c'est un acte de résistance.